La vision de cette extraordinaire relique entraîne inexorablement une réaction de grande émotion pour la personne qui la contemple. Bien au-delà de la puissance mystique de ce drap ayant enveloppé le corps d'un homme atrocement supplicié, il se dégage de la silhouette "imprimée" dans le tissu, une sorte de rayonnement imposant le respect de tous, croyants ou agnostiques.
Malgré tout à ce jour personne n'a
été en mesure et ce par quelque moyen technique que ce soit,
d'obtenir cet étrange et très impressionnant résultat.
L'apparition de ce visage tuméfié
qui nous donne toute l'horreur des supplices infligés par les romains,
nous interpelle depuis des centaines d'années. A défaut d'explications
logiques et rationnelles, le suaire constitue une relique historique parfaite
dont l'étude archéologique se présente comme un témoignage
atroce de toutes les souffrances endurées par un homme il y a près
de deux mille ans de là.
Comme les stigmates montrés semblent
parfaitement en conformité avec les écrits de ces temps du
paléo-christianisme, il devient de plus en plus probable que l'humanité
se trouve face à une trace indélébile laissée
à la postérité par celui qui vint en terre sainte
pour nous révéler par sa seule présence, la vérité
du Père.
Il faut donc dépasser le cadre
trop étroit d'une adoration sans réserve, de ce que le Christ
lui-même aurait considéré comme de l'idolâtrie.
Pour considérer ce linceul comme
une preuve historique incontestable et très détaillée
nous rapportant fidèlement l'image de celui que l'on appelait le
Nazaréen après l'horrible supplice que lui fit subir Ponce
Pilate avec la complicité active du Sanhédrin.
Si certains en viennent à contester
jusqu'à l'existence même de Jésus ainsi que de l'ampleur
de sa tâche, ce suaire se pose comme une ultime preuve de la véracité
des écrits apostoliques et sacrés.
Le linceul ayant enveloppé le
corps sans vie du Christ nous fournit, au travers des études de
médecins légistes, les abominables détails de ce que
ses tortionnaires lui infligèrent avec dans leur exécution
de la sentence, l'empreinte d'une rare cruauté physique et morale.
Pleinement homme, le Christ a souffert
dans sa chair d'une odieuse et intense manière.
En nous donnant ainsi son sang pour racheter
les péchés des hommes, il nous montre dans l'image du suaire
que son amour pour nous est infini au point d'en accepter les plus cruelles
des conséquences. Afin que nous n'oublions jamais, ce drap devait
nous parvenir et se présenter de si étrange façon
que nul homme ne puisse en contrefaire l'original.
Mais la puissance du saint Suaire devient
encore plus importante aux yeux des Chrétiens dès lors que
le Christ mort est ressuscité drapé de ce linge.
Pendant trois jours et trois nuits, le
corps sans vie de Jésus reposa dans la crypte dont l'entrée
était fermée par une lourde pierre.
Durant cette période la dépouille
charnelle va laisser d'incompréhensible façon une empreinte
qui ne se révélera dans l'étoffe mortuaire que bien
des années plus tard.
Lorsque que le Christ revient à
la vie, le suaire devient malgré lui le témoin muet de l'événement
le plus fondamental de la preuve qui nous est apportée par Jésus
de son essence divine.
Pleinement Dieu, Jésus va pardonner
aux hommes et entouré de ses anges IL ira à la rencontre
de ceux qui seront chargés de porter la bonne nouvelle. Laissant
derrière lui comme dernier cadeau, l'empreinte de son visage et
de son corps supplicié afin qu'une trace palpable puisse permettre
aux Chrétiens des siècles à venir de comprendre et
se souvenir de l'ampleur de ce divin sacrifice.
Comment l'Église Gallicane doit-elle
se positionner face à cette double manifestation de la divinité
et de l'humanité du Christ ?
De la manière la plus fidèle
concernant les enseignements de Jésus. Aucune adoration ne saurait
être acceptée en dehors de celle unique et sans restriction
tournée vers Dieu lui-même.
Cette relique ne doit constituer qu'une
preuve historique et archéologique mise à notre disposition
pour attester de la vérité auprès de ceux qui doutent.
Elle représente le lien matériel et temporel de la venue
sur terre du Christ et se compose d'un élément de réflexion
obligeant les hommes à se pencher sur les messages laissés
par Jésus lors de son passage sur terre au travers d'une énigme
parfaitement palpable.
Il est attribué au Saint Suaire
des pouvoirs surnaturels liés à son contact avec le corps
du Christ. Mais il faut considérer que le plus fort de tous est
certainement contenu dans le seul fait que ce linceul soit parvenu jusqu'à
nous en réussissant à ne pas être détruit malgré
toutes les pérégrinations qu'il a vécu. Tout dans
cette histoire semble bien nous préparer à revoir un jour,
comme le disent les écritures, revenir Celui qui à tant souffert
pour nous dans l'expression de sa majesté transcendée par
le divin sacrifice dont nous conservons l'image à la manière
d'une faute toujours présente contre nous.
Au-delà de cette constatation faite par
Pierre et Simon-Pierre, le linge sacré n'est plus évoqué.
Qui le récupéra ?
Cet épisode reste un mystère,
mais ce dont les historiens sont convaincus, c'est que le saint Suaire
fût ramassé, pieusement plié et caché pour en
éviter la perte irréparable.
A cette époque, aucune trace autre
que celles laissées par le sang ayant coulé des blessures
n'était visible. Ce linge sacré pour les premiers Chrétiens
mais étant considéré comme impur par la tradition
juive, aurait de ce fait, été rejeté sans autre considération.
Voici une des raisons qui contribuèrent à occulter le sort
réservé à cette inestimable relique.
Un groupe de Chrétiens prit en
charge le linceul en le protégeant par la loi du silence imposée
et obtenue par le petit nombre d'initiés impliqué dans le
secret. Lorsque la grande guerre du 1er siècle éclata contre
les Juifs, il est possible (selon les dires d'une ancienne tradition paléo-chrétienne)
que le Suaire fût transféré vers la ville d'Edesse.
Il est par ailleurs intéressant
de constater au sein de textes anciens, qu'il est fait mention d'un tissu
bien étrange. En effet, l'image d'un homme crucifié y serait
apparue spontanément, sans aucune intervention humaine. Cette forme
de manifestation apparaissait comme miraculeuse d'autant plus que l'image
était d'une pâleur la rendant presque inconsistante et seulement
visible à une certaine distance.
Il est actuellement prouvé de
façon incontestable que cette apparition n'a rien de surnaturel.
L'addition de la sueur, la lymphe, le sang hémolysé et des
substances aromatiques qui avaient été appliquées
sur le corps de Jésus ont pu former un agencement chimique en mesure
de ne révéler sa présence qu'une trentaine d'années
plus tard. (Cette expérience a été reproduite avec
succès en laboratoire.
Cette constatation technique ne retire
en rien la valeur historique et mystique liée au linceul, bien au
contraire puisqu'elle en atteste l'authenticité archéologique.
C'est ainsi que l'on retrouve une première
trace des périples du saint Suaire dans la ville d'Edesse
où fut mise au secret la précieuse relique. Les massacres
perpétrés dans la fin de ce premier siècle entraînèrent
la disparition des Chrétiens connaissant le secret de la cache et
ceci eut pour conséquence directe le fait que toute indication sur
le Suaire se perdit durant une longue période.
Car c'est simplement en l'an 560 que
l'on en retrouve l'existence bien par hasard... à Edesse précisément
!
L'empereur Justinien en guerre contre
les Perses semble en bien mauvaise posture lorsqu'il est acculé
à se réfugier et à être encerclé dans
la ville d'Edesse. Obtenant une trêve inattendue de la part d'un
ennemi à deux doigts d'une victoire facile, l'empereur désespéré
et résigné à capituler découvre, alors qu'il
inspecte les remparts de la ville, une cavité étrangement
dissimulée.
Croyant trouver un moyen de déjouer
l'attaque imminente des Perses, inspectant cette curieuse loge mise à
jour accidentellement, il va y trouver une pièce de tissu minutieusement
protégée.
En la dépliant Justinien constate
qu'il est en présence d'un linge dont seules les légendes
lui avaient fait entrevoir l'existence. Devant lui s'étale le linceul
avec lequel "le supplicié du mont Golgotha" fut recouvert après
sa descente de la croix.
Il n'en faut pas plus pour que l'empire
byzantin y voit un signe divin et la sainte relique est alors portée
à la vue de tous sur les fortifications de la ville. Cette ostension
historique nous est rapportée sans ambiguïté d'autant
plus que, contre toute attente l'empereur Justinien remporta une victoire
sur les Perses.
La piste du Suaire est retrouvée
et par la reconnaissance de l'empereur, la relique la plus précieuse
de la chrétienté est mise à l'abri dans une "grande
église" l'Hagia Sophia.
Malheureusement, le linceul n'était
pas vraiment en sécurité car la revanche des Perses ne se
fait pas attendre et Jérusalem est très gravement dévastée.
Aidés en cela par les juifs persécutés et les Samaritains
qui voient en eux leurs libérateurs la défaite est consommée
avec sa multitude de massacres et de destructions symboliques par le feu
de tous les lieux saints chrétiens. Déjà le même
scénario catastrophique s'était produit à Antioche
avec cette fois encore la participation active et parfois même instigatrice
d'une faction juive intégriste.
Le Saint Sépulcre ne fait pas
exception à la règle, victime d'un incendie criminel il subit
un sort aussi cruel que tous les lieux où la mémoire du supplicié
du Golgotha est honorée.
Malgré une victoire définitive
sur les Perses et la récupération de précieuses reliques
en 629, le désastre est d'une ampleur inimaginable dans sa sauvagerie
aveugle. Les travaux de l'évêque de la ville sainte représenteront
les derniers efforts, hélas inutiles, qui aboutiront au dernier
chapitre dans lequel une véritable abomination va transformer les
lieux saints du christianisme en une véritable et atroce désolation.
En 638, les musulmans priveront d'une
manière définitive les chrétiens de cet accès
à une mémoire historique en revendiquant pour eux seuls cette
terre de Jérusalem qu'ils renomment pour l'occasion Al Qods.
Le suaire avait été retrouvé
en l'an 544 dans un état de conservation confinant au miracle, sa
présentation annuellement faite pour Pâques exposait le linceul
volontairement plié pour ne montrer que la face du Christ. Il s'agissait
d'un reliquaire classique mettant ainsi à la lumière directe
du soleil la pièce de tissu sur laquelle l'empreinte se "matérialisait"
de plus en plus nettement au fil des ostensions qui durèrent jusqu'en
638.
La chute de Jérusalem entraîna
la reddition d'Edesse ce qui eut pour effet l'obtention d'une certaine
liberté de culte de la part du vainqueur musulman et surtout la
sauvegarde inestimable de la relique et de son havre de semi-tranquillité.
En 678 la survenue d'un tremblement de
terre qui endommagea gravement la grande église eut pour conséquence
incroyable une restauration de l'édifice assurée par le calife
Muawiya. Sans vraiment comprendre le geste venant d'un haut dignitaire
musulman à l'égard des infidèles que sont à
ses yeux les chrétiens, il ressort de cet épisode la preuve
de l'incroyable puissance que recèle le saint suaire, prestige immense
nimbé d'une aura mystérieuse et relique reconnue (fait historiquement
très rare) jusqu'en terre d'Allah. Mais peu de personnes pouvaient
accéder à la contemplation du linge mortuaire et dans ces
temps peu de témoignages rapportent l'aspect exact du linceul.
Il faut attendre l'an 942 pour que les
forces de l'empire byzantin puissent reconquérir une partie des
territoires sous influence arabe.
C'est à ce moment que l'empereur
Constantin VII dit Porphyrogénète exigera la restitution
par le calife d'Edesse du précieux suaire.
Dès lors la grande église
de Justinien aussi magnifique était-elle, privée de son joyau,
connut un destin cruel suivant en cela le sort de la ville d'Edesse. Elle
vit les croisés en ses murs, en 1144 une nouvelle invasion arabe
transforme l'église en écurie jusqu'à l'effondrement
de sa coupole suivant la révolte de 1146.
Pour ne laisser aucune trace de l'édifice
les musulmans bâtirent une mosquée sur ses ruines, mais de
nombreux séismes réduisirent à un champ de pierres
l' uvre des arabes.
Toute la chrétienté est
redevable à cet empereur byzantin d'avoir su imposer au califat
la récupération du saint suaire qui trouva ainsi un refuge
à Constantinople. Une liturgie particulière fût élaborée
pour la "fête du Saint Suaire" avec une magnificence dans les textes
et les musiques rendant tous les 16 août un vibrant hommage à
la précieuse relique.
C'est donc en 944 que le suaire va partir
de l'Asie pour aller rejoindre par voie maritime la métropole de
Constantinople. L'inestimable pièce est alors prise en charge par
l'archevêque Grégoire. Elle y passera 260 années !...
En effet, nul n'aurait pu imaginer qu'un
jour elle serait dérobée après la mise à sac
et la destruction de Constantinople par les croisés.
L'an de grâce 1204 voit aboutir
les efforts d'une croisade se manifestant entre autres choses par la prise
de la ville de Constantinople.
Pendant que les soldats arborent fièrement
la croix rouge sur leurs torses, un inconnu va s'emparer du suaire pour
l'emporter bien loin de la chapelle qui l'avait hébergé durant
tant d'années.
Les Vénitiens et les prélats
français sont à l'origine de cette croisade souhaitée
par Rome et qui pour l'occasion avaient accepté de faire une sorte
d'impasse sur les querelles théologiques afin d'envoyer une expédition
uniquement réalisable par le regroupement des forces militaires
des francs et de l'armada du Doge de Venise.
C'est au sein des commentaires de la
conquête de Constantinople qu'il est possible de retrouver la description
faite par son auteur le chevalier Robert de Clèry, du Saint Suaire
qu'il semble bien avoir été le dernier à voir en ces
lieux.
Les croisés se livrèrent
à de nombreuses atrocités, rien ne fut épargné
jusqu'aux violations de sépultures. Ce fut un véritable saccage
sans raison valable, un établissement de destructions barbares et
sacrilèges qui obscurcit lourdement cette mission qui se voulait
sainte et qui virait au ravage irrémédiable indigne de chrétiens.
La "chasse aux reliques" devint une obsession
et amena à de nombreuses et très graves persécutions.
La chevalerie venait de perdre son âme en cherchant à récupérer
le plus possible de précieuses reliques, d'objets de cultes et de
représentations sacrées pour en faire un fructueux commerce
à leur retour en France.
Malgré les exhortations de leurs
chefs, les croisés n'obéissaient plus qu'au seul appel du
profit.
Le suaire échappa par miracle
à cette folie terroriste et personne à l'époque ne
savait qui détenait ce trésor. C'est encore à Robert
de Clèry que nous devons de retrouver ce climat de grande anxiété
qui étreignait ceux restés fidèles à leurs
engagements chrétiens. Ce fût un véritable cataclysme
qui s'abattît sur Constantinople et en ces temps d'horreur la perte
du linceul paraissait plus que probable, laissant peu d'espoir d'en retrouver
la trace.
Le pape Innocent III condamna avec une
grande fermeté ce que l'on qualifierait maintenant de crimes contre
l'humanité et qui furent perpétrés par des croisés.
Par une supplique adressée au
pape par le dernier empereur byzantin du nom de Théodore Ange Comnème,
il est possible de retrouver la trace du suaire si convoité. La
relique avait été mise à l'abri dans la ville d'Athènes
en 1205 et vue en grand secret par Nicolas d'Otrante qui accompagnait le
légat de la papauté durant cette étrange incursion.
Découvert, le linceul redevenait beaucoup trop vulnérable
et il est plus que vraisemblable qu'il fût confié à
l'ordre le plus puissant de cette époque: celui des chevaliers
du Temple.
Une hypothèse veut que les Templiers
furent les gardiens zélés de la relique ainsi mise au secret
alors qu'une copie entrait en France à Marseille sous la dénomination
de "suaire de Besançon". L'instigateur de ce détournement
était Othon de la Roche de famille originaire de Franche Comté.
Le mystère reste entier car personne
ne put voir la sainte relique, la seule piste crédible restera évoquée
lors du célèbre procès des Templiers (1307-1314).
Des déclarations ont souligné la vénération
par rites secrets de l'image d'un homme barbu qui, même entrevue
un bref moment, laissait un souvenir marquant aux élus ayant accédé
à cette étape et ce malgré une longue période
d'initiation préalable. Ces témoignages recueillis sous la
torture interpellent par leur régularité dans le descriptif.
La crainte de l'excommunication plus
forte que celle engendrée par la "question" aurait poussé
les Templiers à garder leur secret au-delà de la mort.
Encore une fois, la disparition du Saint
Suaire de sa ville d'accueil allait être suivie d'une accumulation
d'événements la faisant sombrer dans le plus grand des chaos.
Une nouvelle piste permet de retrouver
une ostension illégale d'un linge représentant le corps et
le visage de notre Seigneur Jésus Christ. Demande d'indulgence faite
auprès du pape Clément VI alors en Avignon par un noble,
le sire de Charny et dont le but était de le garantir efficacement
contre une éventuelle excommunication.
Cette réapparition du suaire en
1349 rameuta bien des fidèles et une plaque commémorative
fût même gravée pour marquer l'événement.
Cette "preuve" matérielle est actuellement visible au musée
de Cluny à Paris.
En 1356, il est mis fin aux ostensions
de la relique qui disparaît à nouveau pour se réfugier
en des lieux inconnus.
Le linceul va réapparaître
comme par enchantement en 1389. Une nouvelle autorisation fut délivrée
à l'église de Lirey pour permettre les ostensions par le
pape Clément VII, malgré l'opposition vigoureuse de l'évêque
de Troyes. Un an plus tard, une deuxième bulle papale vint confirmer
l'authenticité du linceul le classant au rang de sainte relique
(et non d'icône).
Enfin, la famille de Savoie racheta le
précieux suaire à l'ultime représentante de la lignée
des Charny et il prit alors le nom plus connu actuellement de Saint Suaire
de Turin.
C'est seulement en 1898 que la relique
va commencer à intéresser les scientifiques d'une manière
bien inattendue, par l'arrivée d'un avocat et photographe amateur
en charge de réaliser un cliché (le premier) du suaire. Mais
ceci constitue une toute autre histoire, celle des manifestations étonnantes
que génère cette incroyable pièce de tissu faite de
lin et renfermant dans ses fibres une forme de mémoire encore bien
incompréhensible.
Jean-Jacques
Rossignol
Voici un résumé de ce qui a retenu notre attention.
Le cliché de 1898 révèle
que les tâches constituent une sorte de négatif grandeur nature,
comme en témoigne l'image reproduite ici:
Après les clichés de 1898
- et la surprise des nombreux détails invisibles à l’œil
nu révélés par les négatifs - vint l'analyse
du linge avec les rayons X.
Là c'est tout aussi étonnant.
Les rayons X révèlent que l'image n'est "ni peinte, ni
dessinée", mais le lin a subi une légère irradiation
de 45 microns de profondeur.
Plus tard, autre surprise, avec l'invention
des ordinateurs on constate que l'image n'est pas plate (2 dimensions)
mais tridimensionnelle (3 dimensions). Les ingénieurs de la NASA
reconstitueront sur leurs ordinateurs un portrait de "l'homme du suaire",
en relief.
Mais en 1988 des tests au carbone 14
font remonter le linge au XIIIème siècle et jettent le trouble
parmi les chercheurs. En effet, les hommes du XIIIème siècle
étaient dans l'incapacité de produire le phénomène
d'irradiation ayant abouti à l'image du suaire (rappelons que l'image
n'est ni peinte, ni dessinée). Le mystère restait donc entier
avec son cortège de questions sans réponses.
L'histoire rebondit avec un docteur ès-science,
le Père Rinaudo. Il fait d'autres découvertes qui infirment
les tests de 1988. Parti de l'hypothèse que les tâches du
linceul sont provoquées par un bombardement de protons il effectue
plusieurs expériences au Centre d'Etudes Nucléaires de Grenoble
en 1992. Il veut savoir si des tâches de nuance comparables à
celles du suaire peuvent se former sur un morceau de lin. Le résultat
confirme la théorie: - même tâches sur le morceau de
lin et irradiation de 45 microns très exactement !
La question qui vient à l'esprit
maintenant est la suivante: le corps humain a t’il les matériaux
pour produire ce phénomène ?
On sait par la science que notre corps
est composé à 60% d'eau, liquide pouvant libérer des
noyaux de deutérium, composant de l'hydrogène (rappel de
nos souvenirs d'école - la molécule d'eau est formée
de deux atomes d'hydrogène et d'un atome d'oxygène). Or le
noyau de deutérium, sous l'effet d'une certaine énergie,
possède la particularité de se casser en libérant
un proton et un neutron.
Avant de poser la question de la provenance
de l'énergie capable de créer l'image du suaire il faut aussi
se demander ce qu'il advient des neutrons libérés par le
deutérium. Eh bien ils ont la propriété physique d'enrichir
le lin en carbone 14 ! Ce qui par conséquent faussait les résultats
des tests de 1988. La mesure de la datation dépend en effet de la
vitesse avec laquelle le carbone 14 disparaît. S'il y en a davantage
au départ la mesure d'arrivée est faussée, l'objet
est jugé plus jeune qu'il n'est en réalité.
La vérification fut effectuée
par le centre de Saclay puis l'université de Toronto au Canada.
Un morceau de lin provenant d'une momie égyptienne âgée
de 3400 ans avant Jésus-Christ a été bombardée
de neutrons à Saclay, puis daté à Toronto, avec pour
effet de faire avancer son âge de 46000 ans !
Il ne restait plus qu'à calculer,
en partant de la thèse de l'authenticité du suaire, quelle
dose de neutrons pouvait avoir provoqué une erreur de 13 siècles
dans les tests de 1988. Or la dose de neutrons correspond exactement à
celle protons capables d'oxyder le linge.
Formulé autrement, le même
nombre de noyaux de deutérium émanant de l'hydrogène
d'un corps humain peut simultanément expliquer la formation de l'image
et une erreur de datation de 13 siècles...
Le mystère demeure quand même
entier, car si le linge provient bien du corps d'un supplicié crucifié
en Israël (sur 58 pollens identifiés sur le linceul 44 viennent
de Jérusalem et ses environs), sous le règne de Tibère...
http://www.racines.simplenet.com/racines/suaire1.htm
** Le Saint Suaire de Turin - Le suaire
n'est pas une donnée de foi. Chacun est libre de se former une opinion...
- 9 avril 1999
http://perso.wanadoo.fr/tadou/stsuaire/stsuaire.html
** Immense énigme scientifique
- Complots autour du Saint Suaire - Le centenaire d'une immense énigme
scientifique... - 13 août 1999
http://tsvm.net./Suaire/page3.htm
** Le Saint-Suaire, Web officiel où
vous trouverez également quelques pages relatives aux expositions
passées.
http://sindone.torino.chiesacattolica.it/fr/welcome.htm
** Holy Shroud Guild, site établi
pour promouvoir l'étude et la dévotion au suaire de Turin,
où vous trouverez également de nombreuses reproductions photographiques.
http://home.fireplug.net/~rshand/reflections/messiah/shroud.html
** The Holy Mandylion , page publiée
par l'Eglise Orthodoxe Grecque du Mont Athos, avec la photographie d'une
peinture du "Mandylion", nom donné au suaire lors de son passage
à Edesse.
http://www.culture.gr/2/21/218/218aa/e218aa9.html
** Saint Suaire de Turin - Un peu d'histoire.
http://www.page-web.com/sm/suairepg.html
** Pour une étude encore plus
approfondie nous vous recommandons directement l'utilisation des moteurs
de recherche de l'internet.
http://www.voila.fr/
http://www.ecila.fr/
http://www.yahoo.fr/
Moteurs de recherche francophones très
efficaces. Taper le mot clef "saint suaire" - avec les guillemets - dans
la petite fenêtre de la page d'accueil de ces sites puis validez
en cliquant sur OK
Certains moteurs anglophones sont aussi
très utiles
http://www.hotbot.com/
http://www.altavista.com/